Célèbre pour ses parcs nationaux urbains, ses marchés animés et son ambiance cosmopolite, Nairobi, capitale du Kenya, est, en dépit de son dynamisme, confrontée aux défis des bidonvilles, témoignant des disparités économiques et sociales qui persistent dans cette métropole en constante évolution. Selon les dernières estimations, environ 60% à 70% de la population urbaine de Nairobi (5,5 millions d’habitants) y vivent.

Deuxième bidonville le plus peuplé du Kenya, Mathare, qui signifie “mère” en swahili, abrite environ 850 000 personnes sur une superficie de 3,5 km². Les conditions de vie y sont extrêmement précaires - caractérisées par des logements surpeuplés, un accès limité aux services essentiels tels que l'eau courante et l'électricité, ainsi qu'une grave insécurité alimentaire en raison de revenus moyens inférieurs à 2€ par jour.

Le chômage et l'emploi précaire sont courants, ce qui fait que la plupart des familles peinent à répondre à leurs besoins fondamentaux.

Dès lors, l'accès à l'éducation est limité pour une grande partie de la population en âge scolaire. De nombreuses familles ne peuvent pas se permettre d'envoyer leurs enfants à l'école, même publique, en raison des frais de scolarité élevés, ainsi que des coûts annexes - uniforme obligatoire, manuels scolaires, fournitures scolaires, repas…

Par conséquent, les enfants et les adolescents de Mathare sont souvent vus inactifs, jouant ou errant dans les rues et sur les terrains vagues sans surveillance ce qui les rend extrêmement vulnérables au trafic d’enfants, au recrutement par des gangs, à la prostitution, à la consommation de drogues et d'alcool, à la criminalité et aux violences sexuelles dès leur plus jeune âge.

Pour toutes ces raisons, Il y a un besoin urgent de plus d'opportunités éducatives pour les jeunes de Mathare.